DU 26 au 29 février
Calama est une ville minière sans attrait particulier excepté de grands magasins où on trouve de tout (même de la moutarde de Dijon ! même du pâté breton Hénaff !) et un climat agréable dans l’ensemble, journées chaudes sans trop , nuits très fraîches .Nous y restons parce que nous ne pouvons visiter la mine de Chuquicamata avant le 1er mars. Du coup nous décidons de faire réparer le pare-brise qui est maintenant traversé par une longue fêlure. Un « pro »accepte de nous prendre sur le champ. Va s’ensuivre une véritable opération chirurgicale qui durera trois heures . Notre artisan travaille en famille, sa femme lui passe la résine, les bandes, les outils ; quand des amis viennent, on taille une bavette puis on retourne au boulot ; on vous apporte aussi des cocas : tout cela est très convivial. Au final nous avons des bises et... une garantie de 6 mois (enfin, sur le papier !)
Et pour réparer, il fait de nouveaux trous !!!
Après cela nous partons pour une tournée des environs. Des pluies torrentielles sont tombées ces dernières semaines et beaucoup de routes sont impraticables. Nous pouvons néanmoins aller jusqu’à Chiu Chiu et Lasana, oasis nichées au creux du rio Loa. La première possède une église en adobe qui daterait du 16ème siècle( ?) et qui est un véritable petit bijou d’art rustique avec sa charpente et ses portes en bois de cactus nouées de lanières de cuir : à se mettre à genoux !
La seconde, plus pittoresque par le site, est dominée par une Pukara, ancien village fortifié. Sur le très étroit chemin qui y mène, des pétroglyphes (inscriptions sur la pierre généralement plus anciennes que les géoglyphes qui ne dépassent pas les mille ans d’existence).
Si l’on monte sur le plateau et qu’on pousse un peu plus avant jusqu’à la retenue de Conchi, on aperçoit au loin , magnifiques de blancheur, les volcans San Pedro et San Pablo, les deux atteignant 6000 mètres.
Finalement le temps passe vite et nous voilà au jeudi. En route pour la plus grande mine de cuivre du monde ! Après une petite halte à Chuquicamata dont on a évacué les habitants vers Calama (problèmes d’intoxication par l’arsenic ?) nous arrivons à cette mine à ciel ouvert que je me garderai de décrire comme un grand trou avec des étages où circulent de minuscules camions : le trou fait dans les mille mètres de profondeur, les étages sont de larges routes et les énormes véhicules qui s’y croisent pour remonter le précieux minerai ont des pneus de 3 mètres de haut !On nous donne en espagnol et en anglais des tas de chiffres impressionnants…à ne pas en croire ses oreilles(surtout quand on n’est pas sûr qu’elles aient bien compris !)Dommage, par contre, qu’il ne soit pas prévu une visite des bâtiments où ont lieu les opérations de traitement du minerai pour le transformer en plaques de cuivre : on nous a dit que pour en savoir plus là-dessus il suffit d’aller sur le site internet de la CODELCO . A bon entendeur salut !
Les monstres deviennent des Imaginez la taille de ces engins !
fourmis !