BUENOS AIRES
Nous y arrivons le mercredi 2 novembre à 22 h . Hélas ! nous ne pourrons vraiment quitter la darse C du port avec nos véhicules que le lendemain à midi, direction le parking du Buquebus ( ferry pour l’Uruguay ) tout proche, ce qui nous laissera l’après- midi pour aller prendre l’assurance pour le véhicule tout en commençant à découvrir la ville, et notamment le Microcentro que nous aurons l’occasion de voir de jour comme de nuit, nos impressions de nuit étant les meilleures lorsque les illuminations de la Casa Rosada mettent en valeur le rose bonbon du palais présidentiel ( ! ) , la blancheur de l’ancien hôtel de ville, le Cabildo, et la monumentale cathédrale aux allures de temple antique.
Les six jours suivants vont se passer à arpenter les longues et oh ! combien larges avenues de la capitale ( 11O m pour l’avenue 9 de Mayo ). Aïe,aïe,aïe, les jambes !... mais chaque quartier a un caractère différent.
Nous
sacrifions au rite de la visite du cimetière de Recoleta mais en lui préférant très nettement la très belle église qui le jouxte, la basilique de la Nuestra Senora de Pilar qui date de l’époque coloniale et surtout, nous garderons un très bon souvenir des longs moments passés à sillonner les rues pavées du vieux "barrio" (quartier) de San Telmo avec ses églises du XVIIIème,ses vieilles demeures et ses authentiques" esquinas "comme " El Federal" au superbe comptoir Art Nouveau : nous y retrouverons une dernière fois nos compagnons de traversée. La Feria de San Telmo et son marché des antiquaires sont assez exceptionnels aussi. Nous avons la chance d’y être le jour de son 41èmeanniversaire, l’ambiance est bon enfant et pour l’occasion les commerçants se sont costumés. Nous y avons dégusté nos premiers "empenadas", chaussons fourrés de viande hachée : délicieux !
A La Boca, le Montmartre de Buenos Aires, quartier très populaire peuplé d’immigrés italiens qui s’est développé à l’embouchure du Riachuelo ,les anciennes façades de bois ou de tôle des « conventillos »(habitats précaires) ont été peintes de couleurs éclatantes et variées. Nous flânerons longtemps dans le "Caminito" et pourrons admirer les nombreux couples de danseurs de tango. Excellent moment donc dans ce barrio attachant bien que moins authentique que San Telmo.
A Puerto Madero, tout proche de notre parking, ce sont les gigantesque gratte-ciel résidentiels qui attirent d’abord l’œil. Mais là encore ,il fait bon flâner sur les quais, entre les anciens docks de brique réaménagés en brasseries ou bureaux, emprunter le Puente de la Mujer, superbe pont suspendu qui enjambe un des 4 bassins et longer ces derniers où sont amarrés des voiliers historiques.
Palermo est le poumon vert et le quartier le plus vaste de B.A. Il concentre de nombreux musées comme le MALBA où nous passerons un après- midi au milieu d’ œuvres d’artistes latino-américains, notamment argentins comme Berni, Xul Solar mais la préférence de Gisèle va aux physiochromies d’un vénézuélien ,Carlos Cruz Diez. Auparavant nous aurons passé une matinée zen au jardin japonais, lieu d’une réelle beauté qui permet d’oublier un instant la vie trépidante de la capitale. C’est aussi à Palermo que nous avons croisé le plus grand nombre de jeunes promenant des meutes de chiens tenus en laisse ( petit boulot à B.A.).Notre séjour dans cette énorme métropole urbaine ( 13 millions pour le grand B.A. ) a donc été très agréable malgré les sautes d’humeur des guichets automatiques qui vous octroient de l’argent quand ça leur plaît. Nous avons goûté l’humour local, la gentillesse des gens et tout un art de vivre qui a ses côtés séduisants. Ceci dit, depuis cinq semaines nous avons vécu dans le bruit, bruit des machines sur le bateau, bruit de la circulation en ville, nous aspirons désormais au calme. En route pour la Pampa !