SILLUSTANI (5 janvier)
Nous avons quitté définitivement Puno pour nous diriger à 35 km au nord-est vers la presqu’île de Sillustani sur le lac Umayo .En chemin, alors que nous nous arrêtons pour photographier des taureaux en céramique couronnant le porche et le toit d’une ferme, nous voyons apparaître le maître des lieux qui, après nous avoir expliqué que ce sont des représentations d’animaux qui portent chance, nous invite à venir jeter un coup d’œil chez lui. Le dénommé Téofilo va donc nous faire visiter sa cour et sa maison, une seule pièce aux murs d’ adobe (torchis) où le lit familial pour quatre voisine avec un joug et une araire. Il va ensuite nous mimer avec maestria quelques-uns des travaux des champs qu’il pratique encore avec les outils traditionnels et nous illustrer avec naturel et force détails son existence de paysan de l’altiplano. On ne pouvait rêver démonstration plus authentique.
Teofilo et sa femme Julia
Bêche de l'altiplano Potion contre le mal de dos!
Après cet arrêt non prévu mais très riche d’enseignements, nous nous rendons sur le site de Sillustani. Des chullpas (tombes collectives en formes de tours) de toutes les époques s’y dressent un peu partout sur les hauteurs, les plus élevées et les plus remarquables par le travail et l’agencement des pierres étant celles construites par les incas.
Mais sur le site même une surprise nous attend encore : un groupe folklorique de Puno exécute au milieu des chullpas et devant les caméras les danses qui seront présentées lors de la fête de la Virgen de la Candelaria (traduisez « chandeleur ») en février. Nous allons ainsi pouvoir assister au spectacle dans un décor de rêve et approfondir notre connaissance des coutumes locales et notamment des danses où le masque et le déguisement jouent un rôle important et souvent parodient les relations entre les indigènes et les Espagnols à l’époque coloniale.
Il nous faut maintenant nous dépêcher de gagner la péninsule de Capachica , toujours sur le lac Titicaca, où nous comptons bivouaquer .