DE TOUT UN PEU (du 23 au 27 octobre)
La réalité dans les mines de Potosi: la silicose continue à tuer.
Finalement le bloqueo est levé à 18h sur la route de Tarapaya ce qui nous laisse le temps de gagner, avant le coucher du soleil, un lac qu’on nomme « l’œil de l’Inca », encore un lac d’eau chaude au bord duquel nous passerons une excellente nuit sous le ciel étoilé au milieu des montagnes avant d’y prendre un bain revigorant et de repartir en direction de Sucre (2850m).
Lac de cratère aussi rond que le Pavin mais avec une eau à 35° !
Nous y parvenons au milieu de l’après-midi ce qui nous laisse le temps d’une première découverte de la ville. La physionomie de celle-ci tranche singulièrement avec celle de Potosi, la minière, par ses beaux bâtiments blancs, sa charmante place centrale, son relatif modernisme, son accueil avenant. Par contre il y fait nettement plus chaud. Nous allons y passer deux nuits dans une petite rue d’un quartier résidentiel où nous faisons vite partie des meubles. Nous mangerons à « la Taverne » de l’Alliance française dans un agréable petit patio. De quoi nous remettre en bonne condition !
Les musées locaux sont, par contre, d’un intérêt limité : un palais colonial, la Casa de la Libertad, où fut déclarée l’indépendance de la Bolivie ; un musée ethnographique exposant divers objets représentatifs des cultures qui précédèrent l’arrivée des incas ; enfin, et surtout, un musée d’art indigène, sur les hauteurs de Recoleta, où l’on peut admirer des tissus remarquables par le travail, la finesse et le dessin : tissus des vallées Jalq’a, de Tarabuco, de Tinkipaya…
JALQ'A TARABUCO
Nous abandonnons l’idée de nous rendre dans l’Est Bolivien (Samaipata et région de Santa Cruz ) ;nous aurions dû prendre une " piste pourrie" sur des centaines de kilomètres, dixit le consul de France. Nous préférons épargner notre brave compagnon et reprendre sagement l’asphalte.
Ainsi, le retour sur Potosi va nous donner l’occasion d’assister à une foire andine, à 4000m d’altitude, au milieu de nulle part, avec marché paysan proprement dit (vente d’araires en bois, d’outils forgés…), musique et danses costumées, dans une ambiance indescriptible mais bon enfant. Le fait est que l’altiplano n’est pas seulement réservé aux éleveurs de lamas. Il y a, sur ces hauteurs, des zones de culture relativement peuplées.
Des centaines de Boliviens et deux touristes !
Passé Potosi, nous entamons la « montée » vers La Paz par Challapata et Oruro-Oruro, vision d’horreur, avec ses détritus répandus partout sur le bord de la route. Celle-ci, heureusement, est toujours aussi bonne quoique de plus en plus encombrée (on est en train de travailler à la transformer en 2 fois 2 voies ). Nous décidons finalement de bifurquer à Patacamaya pour aller passer la nuit dans le Parc National Sajama à 200km de là , à la frontière chilienne-en camping-car, on ne compte pas !En chemin nous rencontrons des « chullpars », tombeaux précolombiens en forme de tours. Deux petits bergers nous accompagnent dans notre visite.
Puis c’est une nouvelle nuit à 4300 m, au pied du volcan Sajama (6542m), dans le village du même nom où nous attendent une superbe petite église et un bon emplacement près du terrain de foot. Il fait froid, il pleut : on décide de sacrifier la dernière boîte de conserve amenée de France l’an dernier : une tartiflette William Saurin, ouais !!!
Le Sajama, face Est;“logo Paramount″
Vue du C.C.: Sajama face Ouest et les jumeaux