D’IQUIQUE A ARICA
Du 18 au 22 février
Nous sommes dans un adorable camping avec piscine et tout, sur un promontoire, face à l’océan. Hier soir et dans la nuit nous avons entendu de drôles de cris. Depuis ce matin, le mystère est levé : cela vient de chez nos voisins, une colonie de lions de mer installés sur un îlot rocheux tout à côté. Sympa, non ?
Quant à Iquique, c’ est une ville industrielle et commerciale qui joue les grandes avec ses quelques gratte-ciel au pied d’immenses dunes de sable. Les chauffeurs de taxi y sont très loquaces et disent qu’il y fait bon vivre…si on a les moyens. Il y règne une méchante odeur de poisson qui doit venir des usines de traitement du poisson.
La vieille ville, la plus charmante à nos yeux, célèbre avec la nostalgie la belle époque de l’industrie salpêtrière avec sa tour de l’horloge, son théâtre, ses demeures et ses trottoirs en bois et son tramway maintenant définitivement à l’arrêt ; mais la ville a su rebondir après la crise du nitrate.
Humberstone, elle, en est morte. Comme la plupart des « oficinas », cités minières où l’on extrayait le précieux produit, elle s’est complètement vidée de sa population et il ne reste aujourd’hui, autour des bâtiments d'exploitation, que des alignements de maisons abandonnées, des bancs d’école et de théâtre vides, un marché fantôme, une piscine sans eau. Ce lieu, désormais hanté par les vents du désert, ne saurait laisser insensible tant ceux qui l’habitèrent y ont laissé de leur existence.
Avant de nous lancer dans les montées et descentes vertigineuses qui nous emmèneront de cuestas en quebradas jusqu’à Arica, nous faisons un petit détour, près d’Huara, pour rendre visite au Géant de l’Atacama, un géoglyphe qui , du haut de sa colline de sable, contemple des siècles d’histoire.
Et nous voilà à Arica, dernière grande ville chilienne avant le Pérou et la Bolivie. Encore une ville avenante où nous passerons cependant une détestable nuit, dans un cadre idyllique mais dans la musique et le bruit des moteurs.