LE GRAND NORD
Du 14 au 18 février
Et maintenant, nous attaquons le Grand Nord, c’est ainsi que les Chiliens nomment la région de l’Atacama qui va jusqu’à la frontière avec le Pérou, région chaude et de plus en plus sèche jusqu’à devenir désertique. « Que calor ! Que calor ! » : il est vrai que l’après-midi nous souffrons, comme les autochtones, de cette chaleur mais, à vrai dire, celle-ci est en partie atténuée par l’influence de l’air marin car nous avons choisi de gagner Arica par la côte et nos bivouacs au bord du Pacifique, sur les falaises de Huasco à observer les ramasseurs d’algues au travail ou dans le Parque Nacional Pan de Azucar au milieu des cactus, ont été plutôt agréables. Nous verrons ce qu’il en sera ensuite.
Pour le paysage, à partir de La Serena, nous avons rapidement vu les choses changer. Pour simplifier on dira qu’il y a d’abord eu les zones où il restait un peu de végétation et d’improbables vaches occupées à brouter sec parmi des cactus offrant diverses compositions ou en décompositions puis plus rien que des sables, des pierres ou des montagnes complètement dégarnies avec, pour rompre la monotonie des grandes tracées désertiques, des mines , des ports minéraliers, quelques villages de pêcheurs , de grands observatoires perchés sur les sommets…et parfois un cimetière. Le Pacifique égaie un peu tout cela. Il donne envie de se baigner mais malgré les magnifiques plages qui le bordent les occasions sont rares car il n’est pas aussi pacifique que cela avec ses énormes rouleaux qui s’abattent sur la côte. Il faut réussir à trouver la petite crique où ses eaux se calment et où affluent les campeurs.
Parmi les grandes villes qui ont marqué les étapes de notre parcours, nous retiendrons sutout Copiapo pour un pittoresque camping des environs et Caldera , son port de pêche, ses pélicans…et ses groupes folkloriques ! Quant aux autres, Chañaral, Taltal, Antofagasta, Tocopilla : tristes cités au débouché des routes du nitrate ou du cuivre…
Restent donc les cactus, un festival de cactus !