Du 4 au 6 mars
Avant de nous diriger sur San Pedro de Atacama , nous explorons mais en vain les voies qui pourraient nous mener jusqu’aux geysers d’El Tatio depuis Calama : des pluies et des neiges abondantes se sont abattues sur les sommets de la Cordillère provoquant la crue de nombreux rios et le ravinement des pistes. A défaut ce sera pour nous l’occasion de découvrir de beaux villages de montagne ( à 4000 m ) peuplés d’indiens atacamenos comme Ayquina ou Toconce . A vrai dire, si « la montagne est belle » ici aussi les jeunes sont partis gagner leur vie ailleurs : l’on ne croise pas grand monde dans les ruelles et il est loin le temps où le Pucara de Turi dressait ses fières murailles sur le chemin de l’Inca.
Pour finir, nous décidons de gagner San Pedro. Et là, tout change : cette oasis que flanque le salar d’Atacama avec en toile de fond des monts enneigés et le splendide cône du Licancabur, semble être devenue une destination « tendance » comme en son temps Katmandou. Ses ruelles poussiéreuses, étroites et pleines de trous voient converger des quatre coins de la planète tout un monde de jeunes qui, à pied, à cheval ou à vélo, les sillonnent sans qu’on sache trop pourquoi ils ont choisi ce lieu plutôt qu’un autre . Les Français ne sont pas en reste et c’est une aimable Lilloise qui a posé ses valises ici qui nous aide à trouver, après mille et un détours infructueux, la station d’essence.